Nous avons voulu en faire aussi un sorte de comité de suivi participatif – tous les acteurs du territoire concernés par la gestion des risques ont eux aussi été invités et nous avons pu bénéficier de la participation de notre conseillère régionale, Emilie Dutoya ainsi que l’Adjointe à la Sécurité de la Mairie d’Hendaye, Frédéric Tranché.

C’est compliqué de produire un bilan succinct d’un projet qui touche à tant de différents axes de travail: acquisition de la connaissance et des ressources, médiation envers les jeunes (voire très jeunes) et adultes, étudiants ou grand public, collaboration avec les collectivités, formation des acteurs du territoire, développement de nouvelle approches de sensibilisation … la présentation du bilan est téléchargeable à gauche et la plaquette du projet ici.

Néanmoins, d’après les retours que nous avons reçu, deux éléments seront à mettre en exergue dans ce bilan:

• la réussite des cafés-débats, ces petits rencontres très ciblés où nous cherchons à nous rapprocher des citoyens dans un contexte informel hors "salle de conférence",
• la formation des acteurs du territoire qui a réussit à rassembler une vingtaine de personnes de profils très divers autour de thématiques très largement "psycho-sociales" afin de comprendre les processus de changement de comportement et d’évolution vers la résilience d’un territoire.

Dans le premier cas le café débat à l’association Baltsan (Ciboure) a permis de renouer avec la tradition du Bertsolari comme accompagnateur du débat public. Nous avons ainsi organisé une soirée bertso-conférence avec l’intervention d’une Chercheuse du Basque Center for Climate Change B3C et de deux bertsularis. Une soirée permettant ainsi de mêler information / sensibilisation et convivialité.

Le ciné-débat au magasin Patagonia Bayonne Euskapade reconnaît que les sportifs amoureux de la nature pourront aussi s’intéresser à comprendre les risques et à mieux les appréhender. A travers le documentaire "Entre mer et terre" co-produit par CNRS images etBRGM, les débats ont été riches, et la soirée s’est terminée par un apéritif convivial.

Les objectifs de la formation sur 3 jours des acteurs du territoire (notamment animateurs et techniciens) tout comme le projet Arriskua lui-même, étaient censés remettre le citoyen au centre de l’action - notre rôle d’animateur de territoire étant d’accompagner ce processus.

Pour ce faire il nous est paru nécessaire entre autres choses de

• "comprendre en quoi le concept de résilience permet de faire émerger des opportunités pour enrichir les projets et innover,
• "imaginer comment aller au-delà de la "contrainte" pour faire de l’adaptation au risque un vecteur de développement territorial et
• "comprendre notre fonctionnement psychologique par rapport à l’environnement".

Les retours du questionnaire d’évaluation renvoyé à la fin du stage nous confirment que nous allons dans le bon sens.

Il est intéressant de se demander pourquoi ces actions ont si bien marché. Nous sommes persuadés que ce n’est pas une question de nouveauté (ces idées ne sont pas forcément très nouvelles) mais peut-être plutôt d’une demande insoupçonnée jusqu’à là pour ces types d’intervention sur un sujet, les risques littoraux, qui est souvent présenté de manière anxiogène.

Nous sommes entourés de messages sur des phénomènes de changement environnemental effrayants signalés par des scientifiques et diffusés avec enthousiasme par les médias (et même par le CPIE littoral basque en tant qu’éducateur à l’environnement et au développement durable!).

Nous avons surement besoin de nous retrouver dans des contextes plus rassurants pour discuter calmement de ces changements et encore plus, retrouver dans des échanges avec des autres le sentiment de pouvoir agir.

Et en ce qui concerne les prospectives pour 2020? On continue bien sûr!

Notamment en participant à l’animation de l’exposition de la Communauté d’Agglomération Pays Basque sur les risques littoraux (lien article) (exposition itinérante dans les communes du littoral pendant 2020), la reprise des café-débats, de la formation et des ateliers-terrains, une journée de présentations sur les micro-polluants en association avec les étudiants de l’UPPA et dans l’immédiat, le projet de résidence arts et sciences mené à Nekatoenea ailleurs sur ce site (lien).